Crucifixion [2]

"Crucifixion [2]"
(bois, acier, argile, h:96,5 x l:50 x p:24 cm)

Colombes - 2007

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons.

Comments

[jp]

Je crois que les avis sont partagés sur la nécessité ou non d'un titre. A une époque je n'en mettais pas, laissant ainsi le spectateur vagabondé dans ses repaires. D'autres travaux plus difficiles demandaient des clefs pour amener à la compréhension. Une fois le titre connu le mystère tend à se dissiper. Alors c'est au bon vouloir de donner un titre et de le chercher.

[jeanne]

je pense que le titre oriente la "lecture" d'une photo-tableau-installation. Qd je ne suis pas receptible à un travail je cherche le titre...parfois ça ne m'aide pas bp, mais j'influence mon regard...

[jp]

Vous soulevez ici, par vos commentaires, l'importance du titre d'une oeuvre quelqu'elle soit et l'orientation du regard du spectateur qui s'en suit.

Je rentre là dans un blablah de suppositions: reprenons l'exemple du "jeu", si j'avais intitulé dès le départ cette sculpture ainsi (sans omettre de ne pas avoir publié "Crucifixion [1]) et proposé un commentaire adapté attirant plus votre perception sur un cliché-gag (genre photo souvenir la tête dans les machoires d'un crocodile empaillé, ou que sais-je la tête rentrée dans le tube d'un canon), qu'elle aurait été votre réaction? Drôle, pas drôle, pourquoi pas, sans intérêt, etc...?

Trop de suppositions. Et on pourrait indéfiniment alimenter le débat sur l'émission/réception d'une oeuvre. Me vient alors deux conclusions: l'évidence à développer ce travail sur le symbolisme de la crucifixion ne fut pas réellement perçu comme moi je l'ai conçu et de ce fait je me pose cette question: suis-je devant un échec?

Ou étais-je l'arroseur arrosé guettant, dissimulé, quelques réactions?

[prune]

Effectivement d'accord avec van acker. Sauf qu'ici, et en faisant même abstraction des serre-joints, les mains oseuses recouvrant tout le visage se fondent avec le front d'une de ces manières qui ne m'évoque absolument pas le jeu en référence à l'enfance... mais bien à une situation de désespoir.

Un nouvelle vision : à force de regarder ces images, je finis par voir un casque d'armure (surtout dans la première et la deuxième photo, avec des interstices permettant la vision et la respiration.
Symbole de protection ?

[van acker]

Non et j'aurais personnellement totalement évacué la référence à la crucifixion à laquelle force ton titre, pour entrer pleinement dans l'univers de la torture, du sadisme, du plaisir à faire mal, dans l'ambiguïté des jeux sado-masochistes entre plaisir et souffrance...
Même si la tête sous les mains peut effectivement renvoyer à l'enfant qui compte pendant que d'autres vont se cacher, prise dans un serre-joint c'est très différent et le jeu ne peut que prendre une tournure qui n'est plus celle de l'insouciance.